En France, la crémation est de plus en plus choisie par les familles comme mode de funérailles. En 2025, près d’un Français sur deux opte pour cette pratique, c’est toutefois bien moins que chez nos voisins (90% en Suisse, 80% au Royaume-Uni et presque 74% en Belgique). La crémation en France est régit par un cadre légal et à un protocole bien défini.
Qui décide de d’avoir recours à la crémation ?
Le défunt peut avoir indiqué de son vivant qu’il souhaite une crémation via un testament ou un contrat obsèques ou simplement une déclaration à ses proches. Mais ce peut être également une décision de la famille lorsque le défunt n’a pas exprimé son choix directement.
La crémation est autorisée par le maire de la commune de décès ou, s’il y a eu transport du corps avant mise en bière, du lieu de fermeture du cercueil.
Lorsque le décès pose un problème médico-légal, la crémation ne peut avoir lieu qu’après l’autorisation du parquet qui peut subordonner celle-ci à une autopsie préalable, effectuée par un médecin légiste choisi sur la liste des experts et aux frais de la famille.
Lorsque le décès a eu lieu à l’étranger, la crémation est autorisée par le maire de la commune où elle est pratiquée. L’autorisation de transport de corps prévue par un arrangement international tient lieu, dans ce cas, de certificat du médecin.
La crémation a lieu au moins vingt-quatre heures après le décès et, au plus tard, le quatorzième jour calendaire suivant celui du décès.
Comment se déroule les funérailles avant la crémation ?
La crémation peut avoir lieu après une cérémonie funéraire classique, elle fait alors partie intégrante de la cérémonie. Les agents funéraires organisent la cérémonie au crématorium avec un temps de recueillement comportant un ou des discours, de la musique ou autres rituels laïques ou religieux.
Si la cérémonie a lieu en dehors du crématorium, le cercueil est y est ensuite transporté pour être présenté une dernière fois à la famille en un ultime hommage. Il est ensuite introduit dans un four crématoire conformément aux normes légales concernant les matériaux combustibles et les éléments interdits comme :
- pacemaker, piles cardiaques, ou tout appareillage qui pourrait exploser dans les flammes
- objets en plastique ou synthétique pour éviter l’émanation de fumées toxiques.
- certains vêtements, les chaussures, peluches.
Que deviennent les cendres ?
Les cendres sont juridiquement assimilées au corps humain (Loi du 19 décembre 2008), ce qui impose un traitement digne et respectueux. A l’issue de la crémation, les cendres sont placées dans une urne funéraire (ou cinéraire) puis remis à la famille accompagnées d’un certificat de crémation. Ce certificat est obligatoire pour accompagner les cendres funéraires jusqu’à leur destination finale et doit être remis à la mairie ou peut être conservé lorsque les cendres sont dispersées dans la nature ou en mer. Voir la législation concernant les cendres d’un défunt.
